Médecin sur le terrain, en blouse comme en treillis, le médecin Nicolas conjugue engagement
civil et militaire avec la même exigence. Médecin coordonnateur en zone rurale et réserviste au
Service de santé des armées (SSA), il partage son temps entre soins de proximité et soutien aux
forces armées. À la 28ᵉ antenne médicale du 3ᵉ régiment du génie (Charleville-Mézières), il met son
expertise au service de la santé, sur tous les fronts.

Qui est le médecin Nicolas ?
MED Nicolas : Je suis médecin urgentiste de formation, diplômé depuis 2005. Après six années
passées à l’hôpital, j’ai réorienté ma carrière vers la santé publique. Aujourd’hui, je coordonne un
centre de santé en zone rurale, où je m’attache à répondre aux besoins de prévention et de soins de
premier recours. En parallèle, j’exerce en tant que médecin réserviste au sein du Service de santé des
armées.

Pourquoi avez-vous fait le choix de devenir réserviste au SSA ?
MED Nicolas : Face aux enjeux stratégiques croissants pour nos armées, j’ai ressenti le besoin
d’apporter ma contribution. Dès début 2023, j’ai décidé de m’engager comme réserviste pour
participer au maintien des capacités opérationnelles de nos armées. Vivant à Charleville-Mézières,
c’est naturellement que je me suis rapproché de la 28ᵉ antenne médicale du 3ᵉ régiment du génie
pour proposer mes compétences. 

Comment s’est déroulée votre intégration au sein de la 28e antenne médicale ?
MED Nicolas : J’ai été accueilli dans une équipe composée de militaires d’active et de réservistes,
dirigée par un médecin d’active. Grâce à un compagnonnage rigoureux, j’ai pu acquérir rapidement
les spécificités des consultations médicales en milieu militaire. La plateforme de Gestion d’Enseignements à Distance et d’Information du SSA (GEDISSA) m’a
également permis d’assimiler l’essentiel des connaissances théoriques, en complément des stages
pratiques sur le terrain.

Comment conciliez-vous vos deux missions de médecin civil et réserviste ?
MED Nicolas : En tant que médecin réserviste, je ressens un fort sentiment d’utilité et d’appartenance à
l’antenne médicale. Je poursuis mes missions de coordination dans le civil, tout en m’investissant
pleinement au sein de l’antenne médicale. Ce double engagement est possible grâce au soutien des
élus locaux du territoire Ardenne Rives de Meuse, qui facilitent cet exercice partagé entre secteur civil
et militaire.

En quoi le métier de réserviste au SSA transforme-t-il votre pratique médicale ?

MED Nicolas :  Etant en charge également de promouvoir le territoire auprès des médecins et futurs
médecins, je mets en avant l’intérêt de partager son temps de travail entre un exercice réalisé à
l’hôpital, en maison ou centre de santé, et un exercice au sein du Service de santé des armées. Le fait
de varier ses pratiques, de s’adresser à des patients avec des besoins différents, de pouvoir se former
et de contribuer au maintien des capacités opérationnelles nous permet, en tant que médecins,
d’acquérir de nouveaux savoir-faire et savoir-être. Ce qui à mes yeux est une véritable richesse pour
notre métier.
S’engager au service de la défense tout en exerçant son métier de médecin représente une véritable
opportunité, à la fois pour les armées et pour les territoires ruraux.